ENSEIGNEMENT SUPERIEUR : Abdourahmane Diouf s’engage à stabiliser l’année universitaire pour économiser 25 milliards
La stabilisation de l’année universitaire permettra d’économiser 25 milliards, selon le ministre de l’enseignement supérieur de la recherche et de l’innovation, Abdourahmane Diouf. La tutelle qui était en visite hier à l’UCAD a présenté sa feuille de route aux autorités universitaires.
Par Ousmane THIANE
Le ministre de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche et de l’Innovation s’engage à stabiliser l’année universitaire. En visite hier à l’Ucad pour faire l’état des lieux, Abdourahmane Diouf a souligné l’importance de garantir un déroulement normal des programmes académiques. En effet, selon lui, cette stabilisation devrait permettre au Sénégal d’économiser 25 milliards de francs Cfa. « Parmi les questions importantes soulignées au niveau du rectorat, il y a deux à trois qui me paraissent urgentes. La question de la stabilisation de l’année scolaire est une question urgente et d’intérêt national. Tout le monde sait que depuis une dizaine d’années, les années académiques se superposent. Et cette superposition connait des conséquences sociales financières et économiques désastreuses. On a même avancé un chiffre de 25 milliards F Cfa qui pourrait être économisé si, dans le cadre d’un partenariat et une discussion fructueuse, nous parvenions à stabiliser le calendrier académiques », a-t-il déclaré.
Abdourahmane Diouf s’engage ainsi à instaurer un dialogue constructif avec toutes les parties prenantes. Cette démarche permettra d’identifier les causes des interruptions de l’année académiques et à élaborer des solutions. « Nous avons décidé, en accord avec les différents partenaires, d’organiser dans les plus brefs délais des concertations du secteur pour voir comment arriver à avoir un calendrier académique stable. Le Sénégal est l’un des rares pays au monde qui n’a pas un calendrier académique stable. Je suis convaincu que c’est possible. Toutes les parties prenantes savent que c’est possible », a-t-il annoncé.
Le ministre se dit conscient que cette stabilisation et les efforts qui doivent être fournis par les enseignants et les étudiants « doivent être accompagnés par un certain nombre de mesures d’accompagnement’ ». «Nous allons travailler à ses mesures d’accompagnement. La stabilisation de l’année académique est une priorité absolue pour nous », a-t-il indiqué.
« Nous avons passés en revue toutes les questions sans aucune complaisance. Je leur ai fait part de ma feuille de route »
Le ministre de l’enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation a visité les installations de l’Ucad avant de tenir une réunion avec le conseil académique élargi. « Nous avons passés en revue toutes les questions sans aucune complaisance. Je leur ai fait part de ma feuille de route. J’ai identifié un certain nombre de problèmes que j’ai partagé avec eux et par la grâce de Dieu dans leurs réponses, ils ont donné aussi l’état des lieux de leurs différents problèmes mais toujours assorti des propositions de solutions. A chaque fois qu’on a parlé des problèmes, on a aussi parlé des solutions », précise-t-il.
La réunion du rectorat s’est terminée avec la visite des infrastructures qui ne sont pas encore livrées. La tutelle a cité le problème du bâtiment de la faculté des sciences fini, mais non réceptionné avec un problème d’eau, d’électricité et d’équipements. Il y a aussi la question du Chapiteau où les étudiants en droit et sciences politiques sont censés faire leurs études.
« Les solutions ne sortiront pas d’une baguette magique »
Globalement, le ministre souligne que cette visite à l’UCAD lui a permis d’avoir une idée assez précises des problèmes qui leur seront posés dans les autres universités qu’ils visiteront très prochainement. Abdourahmane Diouf prévient toutefois que les solutions ne tomberont pas du ciel. « Nous sommes en début de régime. Nous venons d’être fraichement élus et nommés. Nous sommes en train de faire un état des lieux tel que demandé par le Président et son Premier Ministre. Et, sur la base de cet état des lieux, nous allons proposer des solutions dans les plus brefs délais. Mais les solutions ne sortiront pas d’une baguette magique. Chacun d’entre nous devra faire des efforts pour que le pays s’en sorte grandi », a-t-il argué. « Ce pays est plus grand que nous tous. Des problèmes il y en a eu à l’Ucad, au Coud, dans toutes les universités mais, il y en a aussi partout au Sénégal. Le gouvernement qui fait des efforts incommensurables pour régler ces problèmes a des ressources limitées qui, par ailleurs, ont été votées avant l’avènement de ce régime. Donc, nous allons devoir, pour cette première année, faire avec les moyens du bord. Mais je suis sûr que si tous les partenaires sociaux consentent à faire des efforts, nous allons facilement arriver à des solutions dans la paix sociale, la concorde et l’union des cœurs », a-t-il ajouté.
Par ailleurs, Abdourahmane Diouf a dit mesurer les défis qui l’attendent. Il a invité les acteurs à œuvrer ensemble pour la résolution des difficultés liées à l’enseignement supérieur. «Nous sommes conscients du fait que chaque acteur doit faire un effort pour que les difficultés liées à l’enseignement supérieur au Sénégal soient résolues dans le cadre d’un partenariat, dans le cadre du dialogue social. Et nous sommes arrivés à ce consensus », diratil. Abdourahmane Diouf prévoit de rencontrer les différentes entités individuellement pour dit-il, « regarder quelles sont les solutions techniques applicables à ce qu’elles sont en train de faire ».