LA COVID-19 REFAIT SURFACE : 34 cas recensés en ce début d’année au Sénégal
Revoilà la Covid-19 au Sénégal ! À quelques semaines de la réouverture de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (Ucad) et du démarrage de la campagne électorale pour la présidentielle du 24 février 2024, la
pandémie risque de plomber encore la vie socioéconomique du pays.
Par Idrissa NIASSY
La pandémie de la Covid-19, après avoir infligé de lourdes pertes et dommages aux populations sénégalaises avec plus d’un millier de morts, refait surface au Sénégal. D’après les révélations du Directeur de la Prévention au ministère de la Santé et de l’Action Sociale, Dr Mamadou Ndiaye, quelque 34 cas sont recensés à travers tout le pays depuis le début de l’année 2024.
Toutefois, il a précisé qu’aucun décès lié à cette maladie n’est déploré. Il a profité de cette occasion pour inviter les Sénégalais au respect de certains gestes barrières édictés par les autorités sanitaires. Cette maladie est réapparue au Sénégal à un moment inattendu. Car, dans quelques semaines, le pays s’apprête à organiser des élections présidentielles. Et cela risque d’entraver le bon déroulement de la campagne électorale sur toute l’étendue du territoire. C’est pourquoi, le port de masque et le lavage des mains deviennent, du coup, indispensables, si nous ne voulons pas une propagation exponentielle de la pandémie de Covid-19, laquelle risque de plomber toute la vie socioéconomique du pays.
De 2020 à 2022, elle avait significativement impacté notre économie, du fait des mesures de fermeture des frontières, de couvre-feu et de distanciation physique. Ce qui fait que, la croissance du Pib est projetée à 1,1% pour l’année 2020, alors qu’elle était attendue à 6.8 %.
Ces prévisions reposent sur la maîtrise de l’évolution de la pandémie, la mise en œuvre des mesures de soutien à l’économie et une reprise graduelle de l’activité à partir du second semestre de 2020. Ce qui a permis au gouvernement sénégalais, pour atténuer les effets de la crise, à mettre en place un programme de résilience économique et sociale afin de : de soutenir le secteur de la santé ; renforcer la résilience sociale des populations (soutien aux ménages vulnérables et à la diaspora sénégalaise) ; assurer la stabilité macroéconomique etfinancière pour soutenir le secteur privé et maintenir les emplois. Les secteurs de l’hébergement et de la restauration étaient les plus affectés par la crise au Sénégal.
La restauration à elle seule, a connu des pertes de recettes de 56 milliards F Cfa, contre 40 milliards F Cfa pour les hôtels. En deuxième position vient le commerce qui a une perte de 50 milliards F Cfa. Après vient en troisième position le transport (34,3 milliards F Cfa pour le transport aérien et 24,3 milliards F Cfa pour le transport terrestre). Concernant l’enseignement, une perte de 1,3 milliard F Cfa a été constaté.