MORT D’UN JAKARTAMAN À L’HÔPITAL DE TIVAOUANE : Le personnel de santé mis en cause se défend
Les allégations de négligence formulées contre l’hôpital Abdoul Aziz Sy de Tivaouane, sur la mort du conducteur de moto-Jakarta Mame Abdou Kane Guèye dit Al Amide, sont battues en brèche par le personnel de santé mis en cause.
La victime âgée d’une trentaine d’années a été admise à l’hôpital, à la suite d’un accident de la circulation. Ses blessures nécessitaient une opération chirurgicale intervenue 15 jours après, le lundi 13 mai. Ce qui a suscité la colère noire des habitants du quartier Kogne Diaka et des Jakartamen qui sont sortis en masse pour exprimer leur ras-le-bol. Ils ont, un moment, assiégé l’établissement sanitaire, indexant « une certaine négligence dans la prise en charge de la victime ».
Le représentant du personnel au Conseil d’administration de l’hôpital Abdoul Aziz Sy, Sidy Lamine Ndoye, par ailleurs secrétaire général de la section Sutsas à Tivaouane, souligne que « des autorités compétentes sur le plan professionnel vont donner leur version. La partie technique sera élaborée par les médecins qui vont donner leur version».
Revenant sur les accusations, il précise : « J’ai entendu dire que le défunt patient est resté 15 jours sans être soigné. Tel n’a pas été le cas, parce qu’il y a une fiche de traitement et un dossier d’hospitalisation qui révèlent le contraire. Depuis 15 jours qu’il était là, il recevait des soins de la part de la chirurgie et des personnes habilitées. Donc, cette version, on peut la battre en brèche ». « Maintenant, il est mort au niveau du bloc opératoire. Là aussi, les personnes indiquées pourront donner leur version », poursuit M. Ndoye.
« L’hôpital Mame Dabakh est une structure de santé qui a grandi dans le temps, qui a traversé aussi des difficultés. Aujourd’hui, c’est un hôpital de niveau 2, avec un plateau technique assez relevé. Malheureusement, la subvention ne suit pas, parce que depuis lors, on est resté à la subvention de niveau 1, alors qu’un hôpital, c’est aussi des moyens, parce qu’il y a cette autonomie d’autogestion qui fait de sorte que ce sont les hôpitaux qui s’autofinancent », souligne notre le Sg du Sutsas. Il informe que « la subvention de niveau 2 est demandée » et pense qu’il est tout à fait normal que l’État réagisse pour que le relèvement de niveau 2 soit concomitant avec le relèvement du plateau technique, mais aussi avec les moyens financiers et le recrutement de personnel de qualité».
À l’intention de ceux qui tenteraient de jeter le personnel de l’hôpital en pâture, il rappelle que « les blouses blanches de Mame Dabakh sont constituées de médecins spécialistes sortis des mêmes écoles, avec les mêmes diplômes que ceux qui évoluent dans les autres hôpitaux du pays, de professeurs, d’infirmiers et infirmières d’État diplômés au même titre que ceux et celles qui sont dans les autres structures hospitalières ». Mais dit-il, « pour que cet hôpital soit performant, il faut qu’on essaie de trouver des conditions de plateau technique, de travail extraordinaire, mais aussi créer l’encadrement nécessaire ».